Selon la
Société canadienne du cancer, il y a 124 nouveaux cas de cancer diagnostiqués au Québec à chaque jour et 56 décès. 88% des nouveaux cancers affectent les gens âgés de plus de 50 ans.
Ces malades requièrent des soins particuliers, notamment lorsque surviennent les derniers moments de la vie. Or, comme le soulignent le
Rapport spécial des statistiques canadiennes sur le cancer 2010, les soins palliatifs dont peuvent bénéficier les malades varient grandement d'une région à l'autre. Par exemple, dans certaines régions, les gens qui souhaitent mourir à la maison peuvent difficilement le faire, faute de services. Aussi, pour bien des personnes, les centres de soins palliatifs demeurent méconnus et il arrive même, toujours selon ce rapport, que les services de soins palliatifs soient inutilisés dans certaines régions.
Au Québec, malgré la bonne volonté de plusieurs organismes et fondations, la situation n'est guère reluisante puisque trop de gens n'ont malheureusement pas accès aux soins palliatifs dont ils auraient besoin. À ce sujet, une statistique se révèle particulièrement éloquente : 49,6% des gens atteints d'un cancer meurent à l'hôpital, dans des lits de soins de courte durée. De plus, le nombre de Québécois mourant à la maison (9,6%) est l'un des plus faibles des pays industrialisés (aux États-Unis et au Royaume-Uni, il est de 25%). 18,6% meurent dans des établissements de soins longue durée, où les unités de soins palliatifs sont présentes de façon variable. Alors, si on fait le calcul, seulement 20% des gens atteints d'un cancer bénéficient d'un accompagnement en fin de vie dans une institution offrant des soins palliatifs, que ce soit dans des maisons dédiées (le Québec en compte présentement 23, et bientôt une dizaine de plus devraient voir le jour) ou dans des unités de soins palliatifs de soins hospitaliers.
À la lumière de tout ceci, il me semble clair que bien du chemin reste à parcourir avant que tous les malades puissent bénéficier d'un soutien adéquat en fin de vie. J'ai tout de même l'impression, malgré ces chiffres alarmants, que la situation s'améliore, que les gens sont de plus en plus conscients de l'importance à accorder à l'accompagnement de fin de vie et que les initiatives sont de plus en plus nombreuses. Cependant, un problème demeure : la population québécoise vieillit et, par conséquent, les besoins augmentent sans cesse. Qu'en pensez-vous ?